Le Feca se retourna brusquement en déclenchant ses armures. En voyant les vêtement clairs bruns et ocres et qu’il n’y avait aucune mutation due à l’énergie maléfique contre laquelle il se battait depuis qu’il était arrivé ici, il se dit que ça ne pouvait être un brakmarien. Il lui répondit :
« Ce que je fais ici ne vous regardes pas et ensuite j’aimerais bien savoir qui êtes-vous pour me valoir la peine d’interrompre ma mission !
-Je sais qui tu es et je ne te veux aucun mal rassures-toi, je te suis depuis que tu es rentré dans le périmètre de sécurité brakmarien, je suis un membre du clan Nédora-Riem, j’ai été payé pour découvrir et si possible ramener ce qui suscite tant d’agitation dans le cercle de Djaul.
-Alors ce que disaient les gardes était vrai… Il y aurait beaucoup plus de monde à être au courant de cette découverte que je ne pensais. Ca pourrait très vite mal tourner si les gardes s’aperçoivent qu’il y a eu autant d’intrusions pour ça !
-Nous ne sommes pas les seuls, et de loin… Regarde cette personne là-bas »
Il pointa du doigt un individu encapuchonné dans des vêtements sombres et qui observait la scène :
« Celui-là, c’est uns des assistants d’Otomaï, expliquait-il. Il serait étonnant qu’un aussi grand enchanteur ne s’intéresse pas à ça. Et cette personne là-bas aussi ! »
Il désigna cette fois-ci un garde à son poste :
« Lui, c’est un membre d’une guilde criminelle. Il est le mieux placé d’entre tous les infiltrés pour récupérer l’objet. Je suis cependant un peu étonné : pourquoi Amaïro ne t’as-t-il pas dit qu’il avait aussi engagé des mercenaires ?
-Ah bon ?? Pourquoi vous aurait-il payé puisqu’il a tant de soldats, et d’excellents en plus, de la milice sous la main ?
-Je n’en sais rien, rétorqua-t-il. Tu n’auras qu’a lui demander quand nous serons revenus à Bonta. En attendant, on a une mission à accomplir, si on reste trop longtemps ici, on va se faire repérer. »
Il fit signe au feca de le suivre et ils descendirent du toit. Ils continuaient de marcher dans une petite allée sombre à pas légers. Le mercenaire s’arrêta un instant et lui faisait comprendre en gesticulant qu’il fallait qu’il reste ici. Il s’éloignait dans la rue suivante, sorti lentement sa dague de sa sacoche et la lança en une fraction de seconde. Et, d’un seul coup, un garde qui était caché dans l’ombre s’écroula dans un bruit métallique retentissant :
« Mince, je ne pensais pas qu’il avait une aussi grosse armure celui-là ! Vite ! Aides-moi à le tirer dans un recoins, les gardes ne vont sans doute pas tarder à rappliquer… »
Letey prononçait ces mots pendant qu’il avançait vers le cadavre :
« Mais comment l’as-tu vu ? Il était embusqué dans l’ombre et il aurait pu nous tomber dessus en déclenchant l’alerte par la même occasion.
-Oui oui, allez c’est pas le moment de parler, prenons-le et fichons le camps ! »
Alors qu’ils venaient tout juste de poser le corps, deux gardes arrivaient et scrutaient la rue :
« T’as pas entendu un bruit ? On aurait dit du métal !.
-Heu… Oui peut-être, tu sais, c’est une ville maléfique et remplie de démons, on peut voir tout et n’importe quoi ici, répliqua l’autre.
-Bon, retournons à nos postes, sinon on va encore se faire incendier par Many si il vient vérifier les gardes.
-T’as raison, j’en ai marre qu’il me crame les fesses en me lançant des flamiches par-ce que je n’ai pas fais ci ou ça !
Les gardes s’éloignaient vers le lieu des fouilles. Letey et le mercenaire avançaient lentement jusqu’à une rue qui débouchait vers la place clé :
« Il faut qu’on se fonde dans la masse si on veut passer inaperçu. J’ai pour idée d’isoler deux gardes et que l’on prenne leurs vêtements.
-C’est sûr qu’avec nos vêtements clairs, on ne peut que venir de Bonta ou d’un lieu ennemi à cette cité en tout cas ! dit Letey.
-Ouai, le problème, c’est que j’ai bien observé la scène, et je ne vois pas comment on pourrait isoler un garde sans en alerter un autre. Ils se déplacent en binômes, mais on dirait que tout a été fait pour que chacun reste, en quelque sorte, en contact auditif, visuel ou je ne sais quoi… Hein ? Attends ! On vient… »
Ils coururent jusqu’à un bâtiment qui avait l’air plus maléfique que les autres, parsemé ça et là de corbeaux. Ils purent entendre des voix :
« Alors comme ça, ils ont enfin extrait l’écaille ?
-Oui, ça n’a pas été chose facile puisqu’elle était enfouie depuis des milliers et des milliers d’années.
-Sais-tu où elle a été transférée ?
-Non, sûrement dans unes de ces vieilles tours où Djaul renferme tous ses soi-disant trésors magiques, vaudou et j’en passe… »
Le feca dit :
« Une écaille ? Ce serait une écaille de dragon ? C’est mauvais ça ! Ce sont des artefacts magiques très puissant ! Aussi puissant que les Dofus voir peut-être même plus !
-Mais au fait, je ne t’ai pas demandé ton nom !
-Je m’appelle Kheris, mais ce n’est pas le moment de raconter notre vie ! Je pense que ce bâtiment fait partie de ces vieilles tours maléfiques dont parlaient les gardes. On a peut-être une chance de la trouver.
Ils entrèrent dans ce qui ressemblait plutôt à des égouts avec des étagères parsemées de choses étranges qu’à une maison brakmarienne :
« Pouah ! Ca empeste ici ! se plaignait le feca.
-Tu m’étonnes, avec ce qu’il stock ici, c’est on ne peu plus évident ! »
Ils montèrent les escaliers et se trouvèrent éblouis par une lumière intense. Une fois qu’ils retrouvèrent le vue, ils aperçurent une chose de forme ovale et pointue sur les bouts, irisée, et possédée par une énergie impossible à quantifier !
« Ca doit être ça. D’ailleurs, je ne vois pas comment ça ne pourrait pas être ça. C’est protégé par une vitrine, sous alarme magique en plus ! expliqua Kheris. »
Mais alors, il entendait une voie puissante et sombre retentire !
« Où elle est cette écaille de dragon bon sang ! Allez bande d’incapable ! Amenez-moi là-bas ! »
Le feca pâli alors brutalement :
« Mais c’… c’est la voix de Djaul ! Il arrive ! Vite ! Cachons-nous, nous ne sommes pas de taille contre lui ! »
A suivre…